« Il n'y a pas de civilisation primitive, ni de civilisation évoluée, il n'y a que des réponses différentes à des problèmes fondamentaux et identiques » - Claude Lévy-Strauss

La préparation de ma présentation à BookCity Milan m’a obligé à penser autrement. Écrire un essai n’est pas raconter une histoire : c’est reconnaître les contraintes d’hier et voir comment Rose les a fissurées. Au début, elle évoluait à l’intérieur des canons d’acceptabilité sociale, respectant le style et les limites de ce qu’il était permis de raconter. Puis, pas à pas, elle ajoutait des épisodes de moins en moins conformes, des faits impropres, des vérités dérangeantes. Chaque ajout était une fissure, chaque fissure une séparation. Affectivité, opposition à l’esclavage, critique du bigotisme : des thèmes impropres aux canons, mais signes d’émancipation. Et ils ne peuvent pas être jugés avec le regard d’aujourd’hui, car hier signifiait se conformer : la force de Rose réside précisément dans sa distance. Elle parlera enfin d’affection après son retour : elle ne s’est pas cachée derrière le devoir conjugal, elle a écrit l’indicible, même lorsqu’il concernait un mari — affection !
Cette expérience m’a également obligé à réécrire l’essai en français, en appliquant ces concepts : une nouvelle vision de Rose, beaucoup plus puissante, qui met en évidence comment, dans l’histoire, les petites émancipations d’un individu deviennent le torrent qui modifie le cours collectif. La figure de Rose n’est pas révolutionnaire, mais elle a une importance fondamentale. La connaître est une manière de comprendre qui nous sommes.
J'avais complété une traduction en Italien du Journal de Madame Rose, et complété, j'en suis sur, le meilleur essai qui existe et le plus complet sur cette histoire, mais aussi sur le voyage de L'Uranie, en corrigeant nombreuses fautes à ce sujet, lorsque finalement j'ai découvert le Manuscrit Original de Rose de Freycinet (non le brouillon de travail de Duplomb pour la publication, il y en a deux de ces brouillons):
Rose Marie Pinon de Freycinet – Journal particulier de Rose pour Caroline
La dernière fois qu'il a été vu était en 1958-1959, après il avait
disparu.
Maintenant on peut voir exactement comment Rose pensait, ce qu'elle
sentait sans la médiation de Duplomb le curateur de la publication
en 1927.
Enfin mon travail c'est fini, je viens de publier pour la première fois en absolu le texte complet du Journal de rose de Freycinet, sans censure et avec seulement quelque correction de ponctuation, traduit en Italien. Si quelqu'un est intéressé il y a aussi la transcription en français du même journal, que je répète, n'a pas été jamais publié.
Comme annoncé il y a aussi une complète révision historique de l'histoire de Rose, du voyage de l'Uranie, avec la biographie révisée et abrogée des participants à l'expédition.
Voici le titre de mon ouvrage.
En août 2023, j'ai pris ma décision et j'ai commencé à traduire mon œuvre en français.
J'ai retranscrit le manuscrit et traduit mon travail en italien, j'ai fait une révision complète du travail.
Il y avait des erreurs et je les ai corrigées en revérifiant tous les documents originaux.
J'ai trouvé de nouveaux documents et de nouvelles sources iconographiques, notamment tous les plans de l'Uranie avec les modifications apportées par Louis, ce qui m'a permis de mieux comprendre le travail et l'espace de vie de Louis et Rose de Freycinet. Je remercie le Service Historique de la Défense.
D'autres documents ont été trouvés comme le registre de naissance de Rose de Freycinet.
Autant d'écrits qui ont permis de confirmer certaines hypothèses, maintenant j'ai des supports documentaires, ce ne sont plus des théories.
Les travaux ont pris fin le 23 décembre 2024.
La recherche d'une maison d'édition française a commencé.